SCHUMACHER FOND SUR ALONSO
Par Philippe VERNEAUX
Michael Schumacher, vainqueur dimanche du Grand Prix d'Allemagne à Hockenheim, poursuit sa remontée au classement des pilotes en ne comptant plus que onze points de retard sur Fernando Alonso, seulement cinquième. Très beau week-end pour Ferrari, qui fait le doublé avec la deuxième place de Felipe Massa et revient fort chez les constructeurs.
Schumacher brillant, Alonso terne
Comme le laissaient présager les séances de qualification le Grand Prix d'Allemagne a confirmé le renouveau de Michael Schumacher et le resserrement en tête du Championnat du monde des pilotes. Chez lui, à Hockenheim, le septuple champion du monde a réalisé une course sans histoire et remporté le 89e succès de sa carrière. L'Allemand, qui s'affirme de plus en plus irrésistible avec cette troisième victoire de suite, revient du même coup à onze points de Fernando Alonso au classement des pilotes. L'Espagnol, en difficulté samedi (7e sur la grille de départ), n'a pas franchement redressé la barre en course qu'il termine seulement en 5e position. Le champion du monde est de plus en plus sous pression à six courses du terme de la saison.
Une victoire maîtrisée
Dès le feu vert, Schumi collait à Kimi Räikkönen, auteur surprise de la pole et dont la McLaren ne contenait qu'un minimum de carburant. Le Finlandais tenait dix tours en tête sans aucune faute avant d'effectuer le premier de ses trois arrêts au stand. Schumacher, qui n'en avait prévu que deux, passait aux commandes et n'allait plus les quitter. Pour Alonso, les choses se passaient plus difficilement. Même si le leader du championnat (17 points d'avance sur Schumacher avant la course) partait plutôt bien de la quatrième ligne, il connaissait ensuite des problèmes de fiabilité et de matériel, comme avec son pneu arrière gauche. Tout cela devait sans doute perturber le pilote Renault qui sortait un instant de la piste dans la seconde moitié de course pour aller dans les graviers avant de redresser la barre. Pendant ce temps, Michael Schumacher et Felipe Massa maintenaient leur emprise en tête sans le moindre souci. Seul Kimi Räikkönen tenait le choc mais jamais à moins de vingt secondes du duo Ferrari. A quelques tours de la fin, Mark Webber, jusque-là très performant en naviguant entre la 3e et la 5e place, devait abandonner. Ce qui offrait à Alonso une place de mieux.